Le Togo s’est souvenu lundi du triste anniversaire du crash de Lungi. A l’occasion, une messe a été dite à l’Eglise Saint Antoine de Padoue de Ahanoucopé. Demandée par l’Association des parents des victimes, Lungi à Jamais, la célébration eucharistique a été suivie d’une rencontre avec la presse au cours de laquelle les résultats de l’enquête du drame ont été exigés.
3 juin 2007 – 3 juin 2019 cela fait exactement 12 ans qu’une délégation togolaise composée essentiellement du staff des éperviers a été victime d’un accident d’hélicoptère à l’aéroport de Lungi dans la Banlieue de Freetown.
L’accident intervenait après la victoire de l’équipe togolaise devant la Sierra Leone dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2008.
Depuis lors, les circonstances de la tragédie demeurent toujours floues. La situation devient insupportable pour les familles des victimes qui ont décidé enfin de se faire entendre.
Réunies au sein de l’association Lungi à Jamais, elles exigent le résultat de l’enquête et le reste des indemnisations promises par l’Etat Sierra Léonais qui, en 2012 a dépêché à Lomé, une mission conduite par Mme Ebun Jusu, la ministre des affaires étrangères d’alors pour un règlement à l’amiable.
« Les familles des victimes sont du mépris de la part des gouvernants togolais et sierra léonais. Nous n’avons même pas de répondant vis-à-vis des autorités qui pourraient voir que le règlement à l’amiable va se faire demain ou après-demain » a déploré Habib Amouzou, directeur exécutif de l’association.
Lungi à Jamais revendique aussi un rapport définitif de l’accident pour situer les responsabilités. Elle reconnait avoir reçue de l’Etat sierra léonais la moitié de la somme d’indemnisation. Cependant elle menace de saisir les juridictions appropriées.
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« Si l’Etat sierra léonais ne veut pas payer l’autre moitié plus une personne, il y a des juridictions qui peuvent le contraindre. Ce ne sont pas des pistes que nous sommes en train de négliger aujourd’hui » a prévenu M. Amouzou.
Un appel a été également lancé au Chef de l’Etat à venir en aide aux familles des victimes après qu’il avait décaissé une somme de 90 millions à leur intention à l’époque.
Le crash de Lungi avait fait 22 morts, dont 13 togolais parmi lesquels le ministre des sports et des Loisirs d’alors, Richard Attipoé, le vice-président de la FTF, Théodore Amégnran, Olive Mensah (journaliste), Kudzi Selom et Gado Pondika.