L’aventure des Étalons cadets du Burkina Faso à la CAN U17 s’est brutalement arrêtée ce mardi soir au stade Larbi Zaouli de Casablanca, face à des Aiglonnets maliens costauds et bien organisés. Score final : 2-0 pour le Mali, qui décroche son billet pour la grande finale.
Dès les premières minutes, les jeunes maliens ont imposé leur rythme. Solides, disciplinés et tactiquement bien en place, les Aiglonnets ont tout de suite montré qu’ils n’étaient pas venus pour faire de la figuration.
En face, les Étalons cadets, fidèles à leur style direct, ont tenté de sauter les lignes pour chercher leur flèche de pointe, le très surveillé Ashsaraf Tapsoba. Mais le plan du coach malien Adama « Diefla » Diallo était clair : neutraliser le danger burkinabè.
« C’était une bataille ! On savait que le Burkina, c’est du physique. J’ai joué cette équipe deux fois avant, donc j’ai construit un plan à trois axes pour ce match. Et j’ai surtout mis un verrou spécial sur Lookman Tapsoba », a confié le technicien malien après la rencontre.
Plan exécuté à la perfection
À la 42e minute, Soumaila Fané décoche une frappe limpide à l’entrée de la surface. Le ballon file au fond des filets, laissant le portier burkinabè Prince Ouédraogo sans réaction. 1-0, le Mali prend l’avantage juste avant la pause.
Au retour des vestiaires, les jeunes maliens reviennent plus affamés encore. Toujours maîtres du ballon, ils énervent leurs adversaires par une possession chirurgicale.
« Je leur ai dit de garder la balle, de les faire courir, de les fatiguer mentalement », glisse coach Diallo avec un sourire maîtrisé.
Le Burkina Faso en peine
Les joueurs du Burkina Faso, eux, peinent à réagir. Présents sur les deuxièmes ballons mais inefficaces devant les cages, ils voient leurs dernières chances s’éteindre à la 75e minute, quand Mahamadou Traoré inscrit le but du K.O.
Du côté des joueurs du Burkina Faso, le sélectionneur Oscar Barro reste lucide : « On est tombé sur une bonne équipe ce soir. Le Mali a été solide, et nous, on n’a pas su concrétiser nos occasions. C’est une défaite logique. »
Mais il n’a pas manqué de pointer du doigt l’arbitrage, qu’il juge défavorable : « Je n’aime pas critiquer, mais là, on a empêché Ashsaraf de jouer. À chaque ballon, il y avait faute, main, obstruction… et rien n’était sifflé. Les arbitres sont passés à côté de leur match. »
Malgré la frustration, coach Barro garde espoir : « On a construit un groupe, et maintenant, on va remobiliser les garçons pour aller chercher cette troisième place. Il faut finir ce tournoi sur une bonne note. »
Le Burkina Faso affronteront la Côte d’Ivoire pour le match de classement ce 18 avril, tandis que le Mali croisera le fer avec le Maroc en finale le 19 avril, dans ce tournoi U17 qui se dispute depuis le 30 mars.