Un séisme secoue le football camerounais à moins de cinq mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Marc Brys, sélectionneur des Lions indomptables, a officiellement déposé sa démission le 23 juillet. Une décision qui survient au cœur d’une crise institutionnelle croissante entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dirigée par Samuel Eto’o, et le ministère des Sports et de l’Éducation physique.
Départ inattendu de Marc Brys
Si l’entraîneur belge était parvenu à qualifier le Cameroun pour la CAN 2025 et à maintenir une dynamique positive en équipe nationale, son mandat aura été marqué par des tensions répétées entre les deux autorités chargées du football national. D’un côté, la Fécafoot, présidée par l’ancien capitaine des Lions, Samuel Eto’o, qui entend mener une politique sportive autonome. De l’autre, le ministère des Sports, qui, selon plusieurs sources, aurait cherché à reprendre la main sur la gestion des affaires fédérales, notamment en matière de financement et d’organisation.
Ces conflits d’arbitrage, relayés publiquement à plusieurs reprises, ont créé un climat de défiance et d’instabilité autour de l’équipe nationale. Marc Brys, placé entre deux feux, aurait perdu progressivement le soutien nécessaire pour mener à bien sa mission. Selon des proches du sélectionneur, il se serait senti « isolé » et « empêché d’agir sereinement », notamment dans le choix de son staff et dans la gestion des convocations.
Une démission à un moment critique
Le timing de cette démission est particulièrement inquiétant. À cinq mois du début de la CAN 2025, l’équipe nationale se retrouve sans entraîneur à un moment où la préparation tactique et mentale devrait être en plein cœur du processus. Pire encore, les Lions indomptables doivent disputer deux matchs cruciaux en septembre dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Actuellement deuxièmes du groupe D avec 12 points, les Camerounais affronteront successivement l’Eswatini (à domicile) et le Cap-Vert (en déplacement), leader du groupe avec 13 points. Deux rencontres qui pourraient décider de leur qualification pour la prochaine phase mondiale. Perdre leur entraîneur à ce stade met une pression énorme sur la Fécafoot, qui devra nommer un successeur rapidement, idéalement un technicien capable de gérer à la fois la pression médiatique, les enjeux sportifs et les tensions internes.
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